Le fait de créer un site de vente en ligne (ou e-commerce) ne dispense pas des obligations inhérentes à toute création d’entreprise. Le choix d’un statut juridique est donc un passage obligé pour chaque entrepreneur en devenir. Mais quel statut choisir pour une telle activité et pour mettre toutes les chances de votre coté ?
Les particularités d’une boutique en ligne
Une boutique en ligne présente de nombreux avantages par rapport à une boutique physique.
Des coûts moindres
L’absence de local permet de diminuer drastiquement les coûts. En effet, le loyer représente une charge énorme. Un site E-commerce ne dispense pas forcément de loyer car, sauf en cas de flux tendu ou de drop shipping, vous aurez besoin de stocker votre stock. Cependant, vous pourrez choisir des locaux loin des coûteux centre ville voir même en zone franche afin de bénéficier d’aides.
Des risques maitrisés
Le fait de ne pas avoir de devant de porte, vous permet de limiter les risques et de tester sur le web vos produits.
Ceci vous permettra de ne pas engager trop de risques notamment grâce au drop shipping.
Les statuts juridiques pour les commerces en ligne :
Vous souhaitez monter un site E-commerce, quatre statuts d’entreprise sont envisageables, en fonction de la nature exacte de l’activité de votre boutique en ligne et du nombre de personnes qui vont contribuer à cette entreprise :
Le statut de la micro-entreprise :
Vous connaissez peut-être des auto-entrepreneurs ? Ils relèvent de ce régime. Ce statut ne nécessite pas de faire appel à un expert comptable, mais vous devez suivre votre chiffre d’affaires sur un livre de recettes. Ce dernier va vous permettre de voir si vous ne dépassez pas les plafonds établis pour chaque type d’activité
(libérale, artisanale, commerciale etc..). En fonction du chiffre d’affaires que vous allez réaliser mensuellement, vous serez redevable d’un certain pourcentage de cotisations sociales. Ce pourcentage diffère selon l’activité également. Il est obligatoire d’ouvrir un compte bancaire professionnel. Le créateur dépend de l’ex RSI pour bénéficier de la sécurité sociale. Ce statut est à privilégier pour un démarrage en douceur ou si vous l’exercez en sus d’une activité salariée.
L’Entreprise Individuelle (EI) :
Les grandes différences avec le statut précédent est le fait qu’il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires. Les cotisations sociales seront basées sur environ 46% du bénéfice réel de l’entreprise. Pour la comptabilité, mieux vaut solliciter un expert comptable. La Sécurité Sociale pour les Indépendants prend en charge les questions relatives à la santé du chef d’entreprise. Il est bon de noter qu’il n’est pas possible, avec ce statut, d’intégrer un associé.
L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) :
Afin de constituer les statuts, il vaut mieux s’entourer de professionnels (avocat ou expert comptable), surtout s’il y a des associés (on parle alors de SARL). Un expert comptable sera de toute façon amené à travailler sur la comptabilité de ce type d’entreprise. Au regard de la rémunération que va s’octroyer le chef d’entreprise, les cotisations vont varier. Impôt sur le revenu ou sur les sociétés, leur montant va différer en fonction du bénéfice généré par l’entreprise.
La SASU (Société à Action Simplifié Unipersonnelle) :
En 2018, la SASU a été le statut juridique préféré des français. On peut, avec ce statut, être assimilé salarié. On n’est donc pas considéré comme indépendant par la sécurité sociale. Que ce soit pour la rédaction des statuts ou la tenue de la comptabilité, il est fortement conseillé de faire appel à un expert comptable. Les cotisations sociales sont calculées en fonction du salaire que se prend le chef d’entreprise, on les estime à 80%. Si le chef d’entreprise ne se verse pas de salaire, il n’y a pas de minimum de cotisations sociales à payer, au contraire des statuts précédemment évoqués. Cela en fait un statut très apprécié des futurs entrepreneurs. Si vous pensez avoir besoin de stocks et envisagez un développement rapide, ce statut semble opportun. Si vous avez un ou des associés, on parlera alors d’une SAS.
La création d’un e-commerce est souvent moins risqué qu’un commerce physique. Les raisons sont simples : absence de local et des charges associées. Plusieurs statuts possibles permettent, au futur chef d’entreprise de faire le meilleur choix en fonction de son projet. Cette sélection de statut sera primordiale et la réussite de l’entreprise en dépendra. Fiscalité souhaitée, plafond, nombre d’associé, voici autant de paramètres à prendre en compte afin d’effectuer le bon choix le plus judicieux. Il est important de rester informé sur ce sujet.